J'ai eu la chance d'apprendre des choses très intéressantes lors d'une table ronde organisée par Pampers et Les Ptites Pousses, avec des médecins spécialistes, sur le thème du développement durable entre autres.
Etaient présents :
- Le Professeur Dehan, pédiatre à
la retraite, ancien chef de service de néonatologie à Beckler, que j'avais déjà rencontré en mars.
- Le Professeur Stalder , dermato-pédiatre, chef de service Dermatologie, CHU Nantes
- Le Docteur Saldmann, médecin spécialisé en nutrition et hygiène.
- Le Docteur Squinazi, qui travaille avec le Docteur Saldmann sur l’hygiène.
Le sujet : les préoccupations environnementales de Pampers. Vous l'aurez donc compris nous avions les couches comme toile de fond
mais nous avons également abordé le sujet de l'hygiène, le problème de l'erythème fessier, avec un dermato -pédiatre cela devient passionnant et les engagements de Pampers quant au développement
durable depuis 1999 plus précisément. De nombreux sujets passés en revue et une journée riche.
Je ne veux créer aucune polémique, je ne suis là qu'en tant que maman, je n'ai d'action nulle
part et aucune personne de ma famille ne travaille chez Pampers, voilà c'est dit. Je ne suis pas non plus forcée d'en parler c'est le deal,
mais j'ai trouvé le débat si intéressant que je voulais le partager avec vous. Le problème est que le sujet est un peu casse gueule puisque je vais aborder les couches lavables
forcément et là je sens déjà que je vais me faire attaquer (merci de ne lancer aucun projectile s'il vous plaît).
La vilaine couche jetable :
La couche jetable est montrée du doigt depuis quelques années, un peu comme les femmes ne souhaitant pas allaiter
(on a dit pas de projectiles svp), depuis que les couches lavables sont apparues à vrai dire, ne nous leurrons pas. Je n'ai jamais trop compris cette guéguerre que pouvaient se
livrer les gens, les mères. Qu'est ce qu'on s'en moque encore une fois chacun fait comme bon lui semble. Moi perso je n'ai aucunement envie de nettoyer des couches, tout comme cela fait
belle lurette que je suis équipée d'une machine à laver, le lavoir c'est terminé
Un engagement pour la sécurité environnementale :
Toujours est il que Pampers s'est engagé sur l'environnement depuis longtemps, sa première publication sur la sécurité
environnementale date de 1956 c'est pour dire ! Leur département développement durable a été crée en 1999 et ils ont toujours été très motivé par cet aspect là. Ils ont mis en place des
méthodes de façon à être vigilant durant toute la durée du cycle de vie du produit (gestion durable des
forêts, 70% de réduction d'eau, traitement cellulose sans chlore, logistique simplifiée pour économiser le nombre de camions donc de CO2, réduction du poids des couches donc moins de
déchets et moins de camions...). Bref tout le monde travaille à générer moins de déchets et réduire l'énergie.
Une étude comparative :
Une étude comparative datant de 2005 réalisée en Grande Bretagne opposant les couches jetables aux lavables a montré que
le principal inconvénient de la couche à usage unique était l'élimination des déchets, il n'y a pas assez de temps pour la biodégradabilité entre l'utilisation et la
décharge mais les scientifiques y travaillent. Quant aux couches lavables il s'agit de l'énergie qu'elles nous poussent à utiliser : augmentation de la consommation d'eau,
séchage et donc de l'électricité, ce qui n'est pas très écologique non plus ni économique d'ailleurs*. Il en a donc été conclu qu'aucune des deux
solutions n'était meilleure pour l'environnement.
Le problème de l'hygiène :
Par contre nos experts, nos spécialistes présents à cette table ronde ont tous été d'accord pour reconnaître qu'au delà de l'aspect environnemental il existait un réel problème d'hygiène loin d'être négligeable selon eux et de la part de spécialistes de l'hygiène c'est important d'en tenir compte. D'après eux l'avantage des couches lavables, leur étiquette écologique, serait fortement contrebalancé avec le problème de contamination. Contamination de quoi ? Du linge qu'on mélange aux couches dans la machine, contamination du fait de germes présents dans la maison puisque on ne lave pas la couche dans la foulée. Il est de bon ton de critiquer les changes jetables, coûteux, peu écologiques mais les couches lavables qui apparaissent comme moins polluantes ne sont pas sans danger non plus. Et ça je pense qu'il est nécessaire de le souligner. Virginie B vous en parlait ici.
Je ne vous mentirais pas, j'ai été assez stupéfaite d'entendre leur discours, je ne pensais pas que 4 médecins
spécialistes sur 4 tiendraient ces propos, moi aussi je suis "victime" de la stratégie de conquête mise en place par les pro couches lavables
L'hygiène c'est la santé alors faisons juste un peu gaffe, vous ne croyez pas?
D'ailleurs si ça vous intéresse je pourrai vous faire un petit topo sur l'érythème fessier, ça vous dit ?
* Selon une étude réalisée en 2005 et mise à jour en 2008 au Royaume-Uni par l’Agence de l’Environnement, la principale empreinte écologique de la couche
lavable se situe au niveau de la consommation d’eau et d’énergie lors de l’entretien (lavage et séchage). En effet, chaque utilisation requiert 7 litres d’eau, autour de 0.1 kilowatt/heure
d’électricité et de la lessive. Le cycle de vie d’une couche lavable n’est donc pas anodin.
** crédit photo arbre: http://www.mairie-seyssinet-pariset.fr/spip.php?article2270&id_mot=11
crédit photo bébés : Flickr- Rachel Hutton / Wikimedia commons – FEMA Photo Library