Comment éviter les mastites pendant l’allaitement

Bien que l’allaitement soit un très beau geste, malheureusement ce n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Parmi les petits maux et douleurs qui peuvent arriver à force d’allaiter, la mastite est assez courante pour les jeunes mamans. Nous vous en disons plus sur cette inflammation en répondant aux questions que vous vous posez probablement.  Les mastites pendant l'allaitement Tout d’abord il est important de savoir ce qu’est réellement la mastite. Il s’agit d’une inflammation de la glande mammaire. Elle est généralement due à un canal bouché avec ou sans infection. Ne vous inquiétez pas, la mastite est un problème très courant chez les mamans allaitantes. La plupart du temps la mastite ne touche qu’un seul sein. Parfois elle le touche dans sa totalité  mais le plus souvent elle se trouve sur une petite zone qui est dure, rouge, chaude ou douloureuse. Malgré tout, les signes ne sont pas évidents ; même une professionnelle de l’allaitement peut ne pas la voir venir ! Parfois les nouvelles mamans peuvent penser qu’elles ont une simple grippe car les symptômes de la mastite s’y apparentent, comme la fatigue, les courbatures ou encore la fièvre. Vous vous demandez sûrement comment la mastite apparaît. Sachez qu’elle est due à une stase lactée. Autrement dit, le lait stagne dans le sein et entraîne une inflammation. Lorsque cela arrive la maman est souvent très fatiguée, cela arrive souvent moins de trois semaines après la naissance. La mastite n’est pas une maladie, il s’agit en réalité d’un signal que le corps envoie à la maman ! Elle doit plus prendre soin d’elle et faire attention à son corps. D’autres facteurs peuvent favoriser un mauvais drainage du lait :
  • un engorgement où vos mamelons sont douloureux
  • une pression pendant la tétée à cause d’un soutien-gorge mal adapté
  • le bébé ne prend pas le sein correctement dans sa bouche
  • vous avez une sécrétion lactée surabondante
  • vous avez un pore bouché par du lait ou une « ampoule »
  • un soutien-gorge à armature qui appuie sur un point de votre poitrine
  • un portage de bébé trop serré
  • une position de sommeil sur le ventre
  • une crevasse qui vous empêche de donner le sein fréquemment
  • un germe (comme le staphylocoque) peut aussi être en cause
Vous devez savoir que les mastites peuvent être évitées. Avant tout, le drainage du lait est primordial. Les tétées doivent ainsi être précoces, fréquentes et non minutées; toutes ces attentions participeront au bon drainage du sein. Vous devez aussi faire attention à votre position et installation ainsi qu’à celle du bébé lorsqu’il tète. Sachez aussi qu’au début de l’allaitement, il est déconseillé de donner des biberons et des sucettes car le bébé tète de façon différente.Enfin on ne le répétera jamais assez, vous devez prendre soin de vous et vous reposer le plus que possible ! Si jamais une mastite survient, le début de son traitement se résume en deux mots : drainage et repos ! Le repos est primordial, vous devez vous reposez le plus que possible. Quant au drainage de votre sein, le bébé est la meilleure solution. Vous ne devez surtout pas arrêter de donner la tétée, au contraire vous devez continuer. Le lait qui reste dans votre poitrine maintient l’inflammation, c’est pourquoi il faut le faire sortir en allaitant. Il est aussi important de ne pas avoir une baisse de la lactation. Bien que la tétée soit douloureuse à cause de la mastite, il ne s’agit que d’un mauvais moment à passer afin de retrouver le plus vite possible des tétées sereines. Si bébé ne veut pas téter (la mastite peut parfois donner au lait un goût légèrement salé), vous pouvez utiliser un tire-lait mais allez-y doucement. D’autres suggestions peuvent vous soulager :
  • appliquer sur votre poitrine de la chaleur, prenez un bain ou une douche
  • masser la zone douloureuse pendant et après l’allaitement. Faites le en partant de la cage thoracique en allant vers le mamelon
  • tirer votre lait après l’allaitement
  • faire téter le bébé avec son nez ou son menton dirigés vers la zone douloureuse
  • changer les positions d’allaitement
  • vous faire prescrire un anti-douleur comme l’ibuprofène
Si une journée après que vous ayez appliqué ces mesures, vous ne voyez pas d’améliorations: contactez votre médecin ! Il existe des antibiotiques compatibles avec l’allaitement. Vous pourrez avoir recours à des traitements d’une durée de 10 à 14 jours qui sont très efficaces.