Se rendre compte de la chance qu'on a...

Se rendre compte de la chance qu'on a...

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Il y a quelques jours je me suis fait une frayeur, ou plutôt c'est ma frangine qui me l'a faite parce que moi je n'avais pas été jusqu'à imaginer quelque chose de grave (ma soeur si tu me lis je ne te remercie pas-lol). Suite à des examens le médecin m'a appelée pour qu'on se revoit, les résultats n'étant pas ceux attendus, il y a avait un couac pour résumer. OK. Bien. Pas de souci on prend RDV. Je n'y ai plus songé. Et puis 2 jours avant le RDV j'en ai parlé à ma frangine ce qui m'a amené à cogiter 2 nuits de suite et quelques poignées d'heures en plus, grâce à sa petite phrase anodine "ça peut aussi être un cancer on ne sait pas".

C'est fou comme une fois la machine en route on peut psychoter sans faire de pause, aucune pause. J'étais dans l'optique d'éventuellement mourir donc (première fois que ça m'arrivait) avec simplement quelques mois devant moi et tout un tas de questions et de pensées qui me trottaient dans la tête du type "mais comment va faire chéri-chéri seul avec nos deux fauves le pauvre?", "oh putain mais comment ça se passe si je meure alors que Petit Ado n'est pas son fils, qu'on n'est pas marié..." Des choses qui aident à dormir tranquillement en quelque sorte ;-)

Et puis j'ai eu le fameux rendez-vous qui n'a pas duré plus de 5 minutes puisqu'il n'y avait rien de grave et juste un traitement à prendre quelques jours. Basta. Quoi ? Tout ça pour ça ? Non pas que je regrette de ne pas avoir un truc horrible mais quelle andouille j'ai été. Bref j'ai soufflé un bon coup, envoyé un sms à ma soeur bien aimée et appelé chéri-chéri qui n'attendait que ça, même s'il n'était pas inquiet selon ses dires "mais tu me dis dès que tu sais".

Toujours est il que j'ai pleinement savouré l'après-midi puis la soirée et n'ai eu de cesse de me dire "là je pourrais être entrain de chialer ma race" (oui il m'arrive de parler de cette façon), "là chéri-chéri on pourrait être au fond du trou", parce que oui, ainsi va la vie, en un claquement de doigt tout peut basculer. On peut se lever sans (vrai) souci sinon pester contre nos kilos superflus, le manque de moyen pour faire des travaux dans la maison ou les gamins qui nous tapent sur le système et se coucher en se sachant condamné.

Je ne vous apprends rien et j'enfonce des portes ouvertes j'en ai bien conscience mais j'ai eu envie de partager ma joie de vivre avec vous, j'ai eu envie de garder cela en tête, au moins quelques temps, car je sais que ça ne dure jamais bien longtemps et que la mauvaise humeur, le stress et toutes ces cochonneries se rappellent bien vite à nous. J'ai eu envie de dire "merci" le matin en me levant, parce que être en bonne santé n'est pas un fait acquis c'est une chance incroyable, j'ai eu envie de me faire du bien, avec des pensées douces et en balayant de ma tête les soucis et vilains sentiments du moment.

Depuis lundi je suis happy et positive, je ne suis plus aussi vite agressée par les trop nombreuses colères de Petit Loulou ou les pointes d'insolence de Petit Ado parce que je suis alive :-) Pourvu que ça dure ... un peu ...