Concernant la religion, nous avons été complètement " out " avec mon chéri par rapport à notre fille : pas de baptême, pas de discussion autour de dieu... Il faut dire que notre fille a 4 ans et donc nous avons sans doute le temps (je dirais même que tout reste à venir). Je n'ai pas voulu la baptiser pour la baptiser en me disant que si Dieu est en tout, le coeur est le plus important. Qu'elle que soit la religion, vouloir et faire le bien tous les jours à son niveau sera le mieux qu'un baptême oublié au fil des ans.
Mais voilà qu'on m'a demandé d'être marraine alors forcément, passées l' excitation et la joie que ça implique (et la déception d'être à 9 000km), je me renseigne sur ce rôle car on met tous un peu ce qu'on veut derrière... Enfin, je crois !
Quand désigne-t-on un parrain et une marraine?Il faut qu'il y ait baptême. Civil ou religieux. Un parrain et/ou une marraine. J'ai les deux et je me souviens avoir toujours ressenti quelque chose de différent quand je les voyais. On ne m'a pas expliqué le rôle mais j'apportais un sens à ce statut, cette fonction, dès ma plus tendre enfance.
Pour un baptême civil, il s'agit d'être une personne ressource pour l'enfant, un soutien moral. On s'engage à créer un lien. Cette idée d'être un adulte tiers sur lequel l'enfant peut s'appuyer est vraiment séduisante. Je pense à mon adolescence parfois difficile, aux discussions que j'ai pu avoir avec ma marraine alors... A la difficulté parfois d'évoquer certains sujets avec ses propres parents, dont certains ne sont toujours pas évoqués, avoir une personne suffisamment proche mais exterieure à son quotidien peut aider.
Pour un baptême religieux, il s'agit d'accompagner l'enfant sur le chemin de la foi. Je me considère comme une sorte de croyante tout de même, bien que je rejette toutes les formes actuelles imposées pour pratiquer son culte (pour moi le coeur est la priorité et les actes le démontrent). Pour avoir ce rôle, l'église demande alors d'être également baptisé voire être encore plus engagé dans sa foi.
C'est pour la vie. Quoi qu'il arrive avec les parents de l'enfant, le parrain ou la marraine sont désignés à vie. Qu'est ce qui nous lie suffisamment ? Que pourrais-je apporter à cet enfant ? Bref, le mieux est d'en parler aux parents car un nom sur un bout de papier ce n'est pas l'idéal à mon sens.
Ce que ça représente pour moiHé bien, malgré que je sois devenue maman, je n'ai pas la fibre avec n'importe quel enfant. Je l'avoue devenir maman ne te donne pas la fibre pour être assistante maternelle ou instit ! Qui l'eu cru ! Etre nommée pour ce rôle (quoi c'est pas comme une nomination aux oscars?), c'est donc principalement important. Je pense aux rôles qu'ont pu jouer mon parrain/marraine : oui il peut être essentiel et c'est ça l'idée, celle de donner un autre cadre, un autre aperçu à l'enfant, un autre regard, un autre angle, agrandir son horizon (tu as compris l'idée).
Alors être nommée mais vivre loin : comment faire? Il ne s'agit pas d'envoyer un cadeau par an, ni de voir l'enfant une fois dans l'année pour me dire que c'est bon " I do the job "... Devrais-je décliner? Oui, je me mets la barre haute mais parce que cela me donne une autre perspective, de nouer une relation, que des parents puissent se dire que je pourrais peut être un jour apporter quelque chose... Que du positif !
Et vous qu'attendez-vous des parrains, marraines?