Crédit Photo : http://mag.monchval.com/comment-jai-arrete-de-fumer/
Durant le mois de Mars je suis tombée malade : une belle bronchite m'a dit le médecin. Je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait puisque je n'ai jamais eu de maladie de ce type, mon expérience s'arrêtant aux petits rhumes pendant lequel on a le nez qui coule quelques jours, rien de plus. Pour la fièvre c'est pareil je ne monte que très rarement en température et jamais bien haut non plus. Bref vous l'aurez compris je suis totalement novice en terme de maladie. Et là j'avais chopé une "belle bronchite". J'ai très rapidement compris mon malheur puisque dès le soir je souffrais.
J'avais l'impression d'avoir des aiguilles dans la gorge, je manquais de souffle quand je respirais fort, ça brûlait, j'alternais chaud/froid (39°) et surtout j'avais une toux sèche m'arranchant les bronches au passage. La première nuit fut atroce j'ai cru mourir de la gorge. J'ai décidé à ce moment là de ne plus jamais minimiser la douleur d'une victime de bronchite, trachéite, pharyngite et autre angine. Jamais plus. Respect. Cela a duré 3 jours puis la toux s'est calmée pour revenir très forte 2 jours plus tard et ne plus me quitter pendant 4 semaines. 4 semaines de toux affreuse avec des quintes qui ne s'arrêtaient pas, une toux de tuberculeuse fumeuse de gitane pour vous donner une idée. Cela m'a épuisée.
Je n'ai donc pas fumé pendant ces 5 longues semaines d'agonie - oui bon j'exagère mais à peine ;-) et je n'ai pas pu courir non plus. Je me suis rendue compte que c'est bien ce qui me dérangeait le plus. J'ai fait une tentative au bout de la troisième semaine mais c'était l'enfer j'ai craché mes poumons durant les 3 petits kilomètres de ma course. J'ai rencontré un médecin complètement dingue qui m'a décelé une BPCO (Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive) sans connaître quoi que ce soit à mon passé médiacle et sans m'avoir fait passer aucun examen... juste parce que je toussais et j'étais une fumeuse.
Toujours est il que MON médecin généraliste a confirmé que c'était des bêtises de parler de chronicité après un seul épisode de bronchite et qu'il fallait passer des examens, j'en passe un le 30 mai et une fois que j'aurai les résultats j'irai voir l'espèce de cinglée pour lui dire ce que je pense d'elle (oui parce que je suis certaine de rien avoir). Toujours est il que tout cela m'a fait prendre conscience que même une petite fumeuse comme moi (2 cigarettes par jour) qui a commencé sur le tard (23 ans) peut aussi se taper de strucs pas chouettes qui s'installent du fait du terrain fragilisé par la cigarette.
Tout cela pour vous dire que j'ai décidé de ne pas reprendre la cigarette, je galère bien trop quand je cours de nouveau, 5 semaines d'arrêt et tout a foutu le camp je suis loin de mes 10 km et peine à courir 6 km après 10 jours de reprise. C'était mon petit plaisir, une cigarette le soir une fois les enfants au lit, je n'avais pas l'impression d'abîmer ma santé pour autant... mais apparemment les médecins ne font plus vraiment la distinction entre "petit" et gros fumeurs, nous sommes toutes des personnes à risque pour des maladies du système respiratoire, les femmes étant plus réceptives que les hommes en plus. BING.
C'est donc ma nouvelle vie de runneuse qui me motive et je trouve ça assez chouette en fait. Aujourd'hui c'est mon 44ième jour sans tabac. :-)