(Allaitement) Et avec l’assistante maternelle, on fait comment ?

Publié le 06 mai 2016 par Le Mag De La Petite @LeMagDeLaPetite
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Je t’ai déjà raconté comment j’avais réussi à concilier allaitement et travail. Mais bon, il fallait bien quelqu’un pour donner le biberon de lait que j’avais durement récupéré.

Tout d’abord, j’ai commencé par chercher une assistante maternelle qui acceptait de donner des biberons de lait maternel. Ce qui est plutôt bon signe, toutes celles que j’ai rencontrées étaient d’accord. J’ai donc choisi la Perle Rare (et j’ai un peu galéré, comme je l’ai déjà raconté).

Avant de confier la V1 à la Perle Rare, on s’est assuré qu’il acceptait les biberons de lait maternel. Pour cela, on avait donc acheté les biberons Calma de Medela.

On était rassuré, il acceptait de boire le lait dans le biberon. Mais il restait THE question : je mettais combien de lait dans le biberon ?? J’en avais aucune idée. J’ai donc décidé de m’inspirer des quantités données pour un bébé nourri au lait artificiel : la règle d’Appert. Et c’est simple ! Il suffit de prendre le poids de bébé en grammes (1 kg = 1 000 g), de diviser ce chiffre par 10 puis, d’ajouter 250 grammes. Selon cette règle, un bébé de 6,3 kilos (poids de la V1 à 3 mois) doit consommer 880 ml de lait par jour (le calcul : 6 300/10 = 630; +250 = 880 ml de lait, je suis trop douée en maths ). Comme il tétait 4 à 5 fois dans la journée, ça faisait environ 180 ml à 220 ml par biberons (quelle matheuse je suis). En passant, c’est toujours impressionnant de se dire qu’on produit pratiquement 1 litre de lait par jour !!

Mais comme j’avais beaucoup de biberons en 150 ml (et j’aurais mieux fait de m’abstenir), j’ai d’abord utilisé ceux-là (comme ça, je n’avais pas l’impression de les avoir acheté pour rien …).

Et c’est parti pour la période d’adaptation chez l’assistante maternelle. On a décidé de la faire sur 4 jours. L’intérêt avec la période d’adaptation, c’est que si la quantité de lait fournie n’est pas suffisante, je peux débarquer telle Wonder Women afin de le nourrir.

La première journée, je l’ai abandonné laissé juste 1 heure. C’était pour faire plus ample connaissance, il n’y a donc pas eu de repas.

Les choses sérieuses ont commencé le 2ième jour : je l’ai laissé 2 heures (de 11h à 13h) avec un repas. J’avais donc fourni un biberon de 150 ml. Et ce petit morfale, il a tout bu sans problème. Ouf, je suis rassurée, il accepte de boire son biberon avec la Perle Rare.

Pour le 3ième jour, on augmente encore les horaires (de 13h45 à 17h30). L’objectif, c’est donc de tester la sieste et le goûter. Comme il a bu 150 ml lors de son dernier biberon, je décide d’augmenter la quantité fournie. Je le laisse donc avec un biberon de 180 ml. Quand je le dépose, il dort déjà, c’est plutôt bien parti. A son réveil, il a son biberon de 180 ml qui l’attend, il en boit 125 ml. C’est un peu moins, mais c’est encore raisonnable.

Pour le 4ième jour, on teste une petite journée (de 8h à 17h30). Dans son petit sac, il y a donc son doudou et 2 biberons de 180 ml. A la fin de la journée, il a mangé 2 fois et à chaque fois, 150 ml.

On fait le bilan avec la Perle Rare.

La V1 mange très bien et il est parfait. La Perle Rare a quand même peur de faire un jour une fausse manœuvre avec un biberon (le faire tomber par terre et perdre le précieux liquide pendant que la V1 hurle parce qu’il a faim). Et là, ça serait un peu le drame : elle n’aurait rien à donner à manger à la V1 hurlante. Elle me demande donc si je peux lui fournir une boîte de lait en poudre, au cas où… J’accepte. J’aurais aussi pu lui proposer de lui fournir du lait maternel congelé mais j’étais un peu gênée de lui demander de le garder dans son congélateur (et oui, je trouve que c’est quand même quelque chose de très personnel). En plus, j’ai une boite de lait en poudre à la maison non entamée qui ne sert à rien, je vais donc pouvoir lui passer.

Tu te demandes peut-être pourquoi j’ai une telle boite chez moi ? Et bien, tout simplement, si, par le plus grand des hasards, il m’arrivait un pépin un dimanche soir à 23 heures qui aurait comme conséquence que je ne peux plus allaiter. Et bien Papa Geek aurait bien été content d’avoir à disposition, à défaut de sa femme-vache, un peu de lait en poudre à fournir à la V1. Car c’est bien connu, quand tu as une emmerde, c’est jamais au bon moment …

La période d’adaptation s’est donc bien passée. La V1 a l’air heureux et je suis rassurée avant de partir au travail après plusieurs semaines à pouponner ma petite merveille.

Au vu de la quantité qu’il a bu, je décide de continuer à fournir 2 biberons de 180 ml (hum, les biberons de 150 ml ne m’auront vraiment servi pas longtemps).

Tous les jours, la Perle Rare notait la quantité de lait prise dans un petit cahier. Je me servais donc de ses infos le soir pour préparer les biberons. Pour la quantité : je me basais sur la plus importante qu’il avait mangé et j’ajoutais 30 ml.

Si j’avais du lait dans mon frigo, je prenais donc le lait maternel le plus vieux. Si il m’en manquait, je complétais avec du lait congelé. J’avais fait quelques réserves de lait avant la reprise du boulot. Mais j’ai surtout augmenté mes réserves lors des premières semaines de traite. En effet, au début, je tirais 600 ml au boulot alors que je n’avais besoin que de 360 ml …

La quantité fournie a augmenté doucement jusqu’à se stabiliser à 500 ml par jour à partir des 5 mois de la V1. Je fournissais donc 2 biberons de 250 ml.

J’ai arrêté de fournir du lait maternel au 7 mois de la V1. Pendant tout ce temps là, la Perle Rare n’a jamais eu besoin d’ajouter du lait en poudre. J’ai continué d’allaiter jusqu’au 10 mois de la V1.

J’ai vraiment eu beaucoup de chance de trouver une personne qui m’a comprise et aidée dans la poursuite de mon allaitement.

Et vous, ça se passe comment pour donner votre lait quand nous n’êtes pas là ?