Rappelez-vous du bonheur que vous avez pu ressentir lorsque votre bébé a fait sa première nuit. Au fur et à mesure, vous avez adopté cette idée et avez vécu des nuits paisibles et reposantes.
Malheureusement, il n’y a pas que les coliques ou des débuts difficiles qui peuvent empêcher votre enfant de dormir, et d’ailleurs, il n’y a pas d’âge non plus. Le sommeil n’est jamais réellement chose acquise, puisque même nous, adultes, souffrons parfois de troubles du sommeil. Certains passent des nuits agitées et courtes et vivent des cauchemars comme s’ils y étaient, alors que d’autres passent de longues calmes et sereines sans même se rappeler de leurs rêves.
Le monde du sommeil est encore bien mystérieux et notre cerveau nous cache bien des surprises. Il en est de même pour nos enfants, qui traversent parfois des périodes de sommeil particulièrement pénibles. Ces situations ne sont pas définitives mais il est préférable de les prendre avec sérieux et de soutenir son enfant dans ces moments plutôt que de les ignorer et de le laisser construire une image négative du sommeil.
Parmi ces phases difficiles, il y a les fameuses terreurs nocturnes. Souvent confondues avec les cauchemars, elles ne touchent pas tous les enfants mais sont tout à fait normales. Si vous les connaissez mal ou que votre enfant en souffre, voici un petit guide explicatif pour savoir que faire contre les terreurs nocturnes.
Qu’est-ce que les terreurs nocturnes ?
Définition
Les terreurs nocturnes peuvent ressembler à des cauchemars, mais sont en fait bien plus violentes. Voici quelques symptômes et comment les différencier des cauchemars :
- L’enfant est assis dans son lit, les yeux ouverts, hurle, pleure, est dans un état de terreur mais ne semble pas conscient. Lors d’un cauchemar, l’enfant est réveillé, conscient et peut même vous parler.
- L’enfant peut être agressif, ne pas vous reconnaître, ce qui n’est pas le cas lors d’un cauchemar.
- L’enfant ne garde normalement pas de souvenir d’un épisode, contrairement à un cauchemar dont il peut vous parler le lendemain.
- La terreur nocturne se produit généralement en début de cycle, durant la phase lente, alors que le cauchemar se produit en fin de cycle, lors du sommeil paradoxal, comme le montre le train du sommeil ci-dessous. Cela signifie que les terreurs nocturnes se produisent lorsque l’enfant est dans un sommeil profond.
Age
Les terreurs nocturnes se produisent souvent entre 2 et 5 ans. Cependant, il est possible de les voir apparaître vers 16-18 mois, en fonction de l’enfant. En cas de doute, il est toujours préférable de consulter un médecin pour effectuer le bon diagnostique. Cette phase peut durer plus ou moins longtemps en fonction de l’enfant.
Causes
Les terreurs nocturnes peuvent survenir chez des enfants dont les parents souffrent également de ce problème. En dehors de cela, le stress, des changements, un rythme de sommeil modifié ou un traumatisme peuvent être à l’origine de ces terreurs nocturnes.
Que faire contre les terreurs nocturnes ?
Calme et sérénité
Avant toute chose, vous devez rester calme ! Plus vous paniquerez, plus vous risquez de transmettre ce stress à votre enfant et donc empirer la situation. Sachant que l’enfant ne garde normalement aucun souvenir de ces épisodes, n’en parlez surtout pas le lendemain, au risque de l’inquiéter et de l’angoisser avant d’aller se coucher le soir.
Lors d’une crise, ne réveillez pas votre enfant, mais accompagnez-le pour qu’il se rallonge. Parlez doucement et calmement, soyez présent mais ne vous attardez pas afin de ne pas lui faire sentir qu’il y a un problème.
Apportez une ambiance douce et calme dans la maison et surtout dans sa chambre.
Les petites astuces
L’homéopathie peut avoir des effets bénéfique sur ces crises. Elle peut aider votre enfant à s’apaiser avant d’aller au lit.
Afin que votre enfant se sente en sécurité et en confiance dans sa chambre, n’hésitez pas à brancher une petite veilleuse, à allumer la lumière du couloir ou encore à laisser sa porte ouverte, au moins le temps de l’endormissement.
Changez le rituel du coucher : une histoire douce et calme vaut mieux qu’une histoire trop chevaleresque ou sur le loup. Privilégiez plutôt la sérénité. Bien entendu, aucun écran avant le coucher, ni de jeu trop excitant, afin de favoriser un endormissement dans le calme et pour ne pas ancrer d’images trop intenses dans l’esprit de votre enfant.
Eviter également des repas trop riches, du sport le soir et proposez éventuellement à votre enfant des exercices de respiration ou du yoga pour le détendre.
Si votre enfant ne fait plus de sieste la journée, proposez-lui de nouveau afin qu’il puisse se reposer et ne pas être trop épuisé le soir.
Anticiper et surveiller
Certains professionnels vous recommanderont d’anticiper les terreurs nocturnes si elles se produits toutes les nuits. Alors que ces épisodes se produisent sensiblement à la même heure, il est possible de réveiller votre enfant 30 minutes avant la crise afin de l’emmener aux toilettes ou de lui proposer à boire, et de le laisser se rendormir par lui-même.
Que faire contre les terreurs nocturnes ? Le mot de la fin.
Les terreurs nocturnes peuvent être très impressionnantes mais ne doivent pas vous terrifier. Elles passeront avec le temps si vous offrez un climat calme et serein pour votre enfant. Un rythme de vie sain en plus, et votre enfant retrouvera le chemin d’un sommeil paisible.