Je crois que plus je vieillis plus j'ai besoin de calme voir même de silence. C'est peut être aussi parce que mes enfants sont bruyants, TRES bruyants. Toujours est-il que je leur demande souvent de baisser d 'un ton, voir même de se taire carrément. La plupart du temps c'est parce que dois passer un coup de fil mais il m'arrive aussi de leur demander de se taire parce que je veux entendre les oiseaux chanter ou le frigo ronronner (tout de suite moins poétique mais c'est la réalité du quotidien). Evoluer dans le calme c'est comme ça que je me sens le plus zen.
Quand je travaille, avec les enfants que j'accueille je ne me sens pas agressée par le bruit (je rappelle que je suis assistante maternelle pour ceux qui auraient zappé cette info). Ils gazouillent, papotent et rient mais l'intensité su son n'est pas bien forte, quand ils pleurent ça ne dure pas et quand on met la musique c'est pas à fond. Et puis "ça" c'est mon travail donc je gère. Chéri-chéri qui est parfois resté à la maison pendant que je travaillais cet été était étonné que je puisse évoluer dans un environnement aussi calme, le temps des siestes par exemple. Je ne mets pas de musique et encore moins n'allume la télé. Un silence monacal comme il dit. Et ça me plaît.
Pourtant j'aime la vie, les rues animées, que ça bouge, chahuter, danser et rire mais à certains moments seulement. J'ai longtemps regretté de ne pas vivre en centre ville, la proximité des commerces, les cafés au coin de la rue mais aujourd'hui je ne pourrais pas. J'habite dans un pavillon, dans un quartier résidentiel et si je le pouvais je choisirais un coin encore plus en retrait de la ville, pour ne pas entendre les voisins. Mais j'attends encore quelques années pour le faire, si je m'éloigne autant à 45 ans je vais finir par vivre comme un ermite. Et puis il y a les enfants et leur scolarité, l'ado qui va vouloir sortir et retrouver les copains dans pas longtemps alors la campagne n'est pas très adaptée pour cela. Je le sais j'en ai fait les frais quand j'étais moi même adolescente. Quel ennui de ne pouvoir aller nulle part sans demander à maman de faire le taxi.
Avec le monde virtuel c'est pareil j'ai été très connectée et puis j'ai lâché prise petit à petit jusqu'à ne plus penser du tout à vérifier mes mails dans la journée ou jeter un oeil sur facebook, quand je pense aux heures que je passais sur mon ordi il y a 5 ans je n'aurais jamais cru cela possible et pourtant ... Le calme j'aime, j'adore même, au point de me sentir "agressée" cet été quand j'entendais passer une voiture alors que j'étais sur une chaise longue au bord de la piscine. Une vraie vieille j'en ai conscience.
Alors quand après une petite semaine en région Parisienne et 10 jours à fond avec copains/mer/piscine/sorties nous nous sommes retrouvés dans les Cévennes presque au milieu de nulle part j'ai apprécié. Quand je me suis retrouvée dehors à bouquiner avec pour seul "bruit" les oiseau j'ai aimé. Quand on s'est retrouvé à marcher seuls dans la forêt, avec pour seul bruit le craquement des pommes de pin sous nos pieds j'ai adoré. Le téléphone était sur silencieux et pas de connexion internet ou si peu (je dois être la seule personne à ne pas avoir de 4G) : un pied total.
Déconnecter il n'y a que ça de vrai à mes yeux pour recharger les batteries :-)