Vous l’avez porté pendant neuf mois, et il est enfin temps, pour vous, d’accueillir votre bébé. La naissance de votre enfant est un moment intense et riche en bouleversement. Ce changement de vie ne se passe pas toujours comme on l’imagine. Sautes d’humeur, mélancolie, pertes d’appétits : c’est le « baby blues ». On fait le point sur ce petit passage à vide.
Le « baby blues » n’est pas une maladie, il s’agit d’une réaction post-natale qui touchent plus de 60% des femmes dans les 3 à 10 jours suivant l’accouchement. Les jeunes mamans atteintes du « baby blues » deviennent tout à coup très sensibles et la moindre contrariété peut provoquer des crises des larmes et de colères. Il est en partie dû aux importants bouleversements hormonaux suivant l’accouchement : le taux d’hormones de grossesse chute et les facteurs psychologiques : peur, sensation du ventre vide ou d’être une mauvaise mère prennent le dessus.
Quels sont les symptômes du « baby blues » ?
L’apparition rapide des symptômes après l’accouchement suffit généralement à mettre sur la piste du baby-blues… En pratique, ce dernier débute souvent quand la maman est encore à la maternité, ce qui permet à l’équipe médicale de le repérer immédiatement.
- Une humeur très changeante (la maman passe du rire à la crise de larmes sans raison apparente)
- De la tristesse
- De l’irritabilité
- De l’anxiété liée à la sensation d’être dépassée par les évènements
- Une grande fatigue
- Un manque d’appétit
- Des difficultés à dormir
Plus rarement, des manifestations physiques comme des maux de tête, des crampes d’estomac et des palpitations peuvent aussi être présentes.
Voici quelques astuces pour vous sortir rapidement du « baby blues »
- Prévenez votre conjoint ou vos proches que vous ne vous sentez pas bien et que vous avez besoin davantage d’aide pour les soins du bébé et les tâches quotidiennes
- Prenez soin de vous : dormez, prenez un bain (sauf si vous avez eu une césarienne), sortez pour vous changer les idées, faites-vous plaisir
- Faites des activités avec votre bébé : promenade extérieure, s’il fait beau temps, contact peau à peau, etc.
Existent-ils des traitements pour soigner le « baby blues » ?
Le baby-blues ne nécessite habituellement ni traitement médicamenteux ni psychothérapie : il cesse de lui-même naturellement. Pour hâter sa disparation, la jeune maman doit cependant prendre autant de repos que possible. Elle doit être activement aidée et soutenue moralement par son entourage durant cette période courte, mais délicate. Parler de ce qu’elle ressent avec son médecin, sa sage-femme ou un groupe de soutien peut aussi la soulager.
Les questions qui reviennent concernant le « baby blues »
Les papas peuvent-ils aussi faire un « baby blues » ?
On le sait depuis peu, mais la dépression postnatale paternelle existe bel et bien. Elle toucherait même 4 % des jeunes papas. S’il n’est pas dépisté et traité, ce « baby blues » paternel pourrait même avoir des conséquences à long terme sur l’enfant : hyperactivité, troubles émotionnels (tristesse, inquiétude), surtout si c’est un petit garçon.
J’ai fait un « baby blues » à l’arrivée de mon premier enfant, en ferai-je un à chaque naissance ?
Il n’y a pas de règle, car chaque naissance est particulière. Avec ce premier enfant, vous avez changé, la maternité n’est plus une inconnue, votre prochaine grossesse ne se déroulera pas non plus de la même façon, les choses ne se répétant jamais à l’identique. Alors restez sereine, mais si vous sentez que vous n’avez toujours pas « digéré » votre premier accouchement, n’hésitez pas à en parler à un psychologue.
Que faire si le baby blues perdure ?
Si votre baby-blues se poursuit au-delà de 2 semaines ou s’intensifie et que vous présentez les symptômes suivants : difficultés à s’endormir, irritabilité, anxiété, fatigue permanente, crainte de faire du mal au bébé, évitement du contact avec votre enfant…il est essentiel de consulter votre médecin et de lui en parler.