L'année de mes 17 ans, j'ai participé à un voyage scolaire en Roumanie. J'étais loin de m'imaginer tout ce qui allait m'arriver et tout ce que j'allais découvrir. Ce voyage allait me marquer à vie. C'est ce que je vais vous raconter.
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Après avoir traversé l'Autriche et la Hongrie pendant 2 jours, nous arrivons enfin à la frontière roumaine. La chauffeuse du car, d'une voix pas très tranquille, passe cette annonce :
" Nous arrivons à la frontière roumaine, je vous demande de rester calme. Des douaniers vont monter dans le bus, s'ils vous posent des questions, répondez y tranquillement, pas d'humour dans vos réponses s'il vous plait, car j'en connais certains qui seraient tentés. "
Cette annonce jeta un froid dans le bus. D'autant plus qu'en regardant par la fenêtre, on apercevait des miradors dans lesquels des soldats visaient le bus avec leur fusils à lunettes depuis des meurtrières.
Nous avions beau avoir préparé notre voyage et bossé avec notre professeur d'histoire sur la Roumanie, nous venions d'avoir notre premier aperçu du pays dirigé par Nicolas Ceaucescu , le dictateur roumain."
Le bus s'arrêta. Plusieurs douaniers armés montèrent dans le bus, fusils pointés sur chacun d'entre nous, en nous demandant nos papiers d'identités et nos visas. Ils nous dévisageaient des pieds à la tête. Quand ce fut mon tour, j'étais tétanisée, je suis même devenue toute rouge comme si j'avais quelque chose à me reprocher. Autant vous dire que personne ne bronchait. Il aurait fallu prendre une photo, car une quarantaine d'ados aussi calmes, ça ne se voit pas souvent, c'est même "collector".
Une fois les vérifications administratives effectuées, et le bus fouillé de fond en comble, le chef de la douane nous informa que si nous voulions dépensé de l'argent en Roumanie, il fallait changer nos "francs" en "lei " dans le poste de douane. Il nous conseilla aussi de tout dépenser, car lors de notre retour, il était impossible de faire l'inverse, changer nos "lei" restant en "francs". En bon ado qui se respecte, on ne voyait pas de problème, on comptait bien tout dépenser dans les magasins. Là encore, on était loin de se douter de ce qu'on allait découvrir.
Nous sommes donc repartis pour rejoindre notre hôtel,. Le paysage défilait devant nos yeux. Des paysages verdoyants magnifiques mais aussi malheureusement des petits villages tristes et gris, des enfants jouant au bord des routes dans des vêtements sales, des maisons d'un autre âge, des tracteurs, des carrioles tirées par des ânes, des voitures toutes de la même marque "Lada". Nous avions l'impression de voyager dans une autre époque. Rien à voir avec le voyage scolaire qu'avaient fait mes fils lors de leur séjour scolaire au Puy du Fou.
Enfin, nous sommes arrivés à notre hôtel, nous étions très étonnés car on s'attendait à tout après avoir découvert la pauvreté de ce pays, mais nous découvrions un charmant petit hôtel. "Nous avons su après, que les autorités voulant faire bonne figure auprès du gouvernement français, avaient l'habitude de réserver les meilleurs logements à leur visiteurs étrangers, même s'il s'agissait d'un groupe d'adolescents en voyage scolaire".
Nous étions en train de nous installer dans nos chambres, quand soudain des appels, des personnes criant "francezul, francezul" (les français, les français) attirèrent notre attention. On se précipita à la fenêtre pour découvrir une cinquantaine de personnes, voire plus, amassées derrière la grille de l'hôtel.
Mais que se passait-il ?( la partie 2 de cet article sera publié dans les prochain jours )
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