Il n’existe actuellement aucun traitement médicamenteux qui permette de soigner la maladie cœliaque, mais il est tout à fait possible de l’apprivoiser, en optant pour une alimentation exempte de tout gluten. Ce régime sans gluten, suivi à vie et de manière stricte, s’impose d’ailleurs dès le diagnostic de la pathologie, afin d’éviter toute complication sur du long terme. Mais le parcours de cette alimentation restrictive est parsemé d’embûches… tant il est parfois difficile de différencier les aliments sans gluten de leurs homologues toxiques.
Le régime sans gluten concrètement
Ce régime est particulièrement restrictif, puisqu’il impose une consommation alimentaire débarrassée de tout gluten, la protéine de cette substance étant responsable d’une dégradation de la paroi intestinale. Ce qui, en soi, ne paraît pas bien compliqué… sauf que le gluten est présent dans la plupart des céréales comme le blé, l’avoine, l’orge et le seigle. Ces dernières entrant dans la composition de la majorité des produits alimentaires courants (pain, pâtisserie, plats préparés…), manger sans gluten s’avère donc être bien plus contraignant qu’il n’y semble de prime abord !
Aliments contenant du gluten
Les quatre céréales citées précédemment sont bien évidemment à bannir d’une alimentation sans gluten, ce qui inclut également de proscrire les pâtes, le pain, les biscuits secs… ces produits étant composés essentiellement de ces ingrédients allergènes. Malheureusement, si le gluten peut être présent sous une forme visible comme dans les farines et flocons, semoules, chapelures et autres produits dérivés, il peut aussi être présent sous une forme invisible, comme l’amidon, l’amidon modifié ou le malt (des ingrédients incontournables des yaourts fruités, bonbons, sauces et glaces) !
Quels sont les aliments sans gluten ?
Certes, le régime sans gluten peut paraître contraignant, mais ce nouveau mode d’alimentation reste cependant encore relativement diversifié, puisque certaines céréales, exemptes de gluten, peuvent être consommées en substitution. Le riz, le soja, le maïs, le sarrasin, le quinoa et la pomme de terre restent des alternatives très appréciables, puisque ces aliments se déclinent en farines, fécules, flocons… capables de remplacer très avantageusement les céréales toxiques pour l’intolérant cœliaque. Les légumes et fruits frais, la plupart des produits laitiers, les viandes et les poissons viennent également s’ajouter à la liste d’aliments sans gluten.
Attention à la contamination croisée
Le repérage d’un produit sans gluten, grâce à son étiquetage, facilite sans aucun doute la vie des malades cœliaques. Néanmoins, malgré la vigilance des patients, il subsiste un risque de consommation de gluten : la contamination croisée. Celle-ci peut provenir de l’extérieur, notamment de l’usine d’ensachage ou de fabrication (puisqu’elle se limite rarement aux aliments sans gluten), mais elle peut aussi provenir de l’intérieur, avec des ustensiles de cuisine contaminés (si plusieurs régimes alimentaires cohabitent dans la maison et que le matériel n’est pas réservé à un usage exclusif).
La réglementation en vigueur
La mention « produit sans gluten » (logo représenté par un épi barré) signifie seulement que l’aliment présente une teneur inférieure à 2mg de gluten pour 100g (avant juillet 2008, cette teneur autorisée était de 20mg !). Cette substance n’est donc pas totalement absente de l’alimentation (sans compter le facteur de la contamination croisée). Il existe également une mention « pauvre en gluten », pour les produits possédant une teneur comprise entre 2mg et 10mg.
Outre le fait d’être contraignant, manger sans gluten peut aussi s’avérer relativement coûteux, ce genre de produits étant bien plus onéreux. Cependant, une prise en charge médicale est tout à fait envisageable (après diagnostic du spécialiste et obtention de l’agrément auprès de la Sécurité Sociale) : le patient pourra ainsi bénéficier d’un remboursement partiel (certaines mutuelles compensant le ticket modérateur).