Selon la Fédération Internationale des Echecs (FIDE), le monde compterait entre 600 millions et un milliard de joueurs d'échecs amateurs ! Plus qu'un simple jeu de réflexion, les échecs s'imposent de plus en plus comme un outil pédagogique qui facilite l'acquisition de compétences clés comme la mémorisation, l'esprit analytique, l'anticipation, la capacité à résoudre des problèmes complexes, le calcul mental, etc. On vous propose un petit tour d'horizon de l'état de la pratique des échecs dans les écoles et les collèges !
Le modèle arménien, les échecs en tant que pilier éducatif
L'Arménie n'est pas un pays qui fait régulièrement la Une des journaux. Toutefois, ce pays du Petit Causase, en Asie occidentale, a quelque chose à nous enseigner avec un système éducatif des plus performants au monde. Il y a 2 ans, l'Arménie rendait le jeu des échecs obligatoire dans les écoles, les collèges et les lycées pour aider les enfants et les adolescents à développer un esprit analytique et critique. Dans le pays, les champions des échecs sont considérés comme de véritables vedettes, et les parties sont diffusées sur des écrans géants dans les grandes villes. Les victoires des grands maîtres nationaux dans les compétitions internationales sont célébrées avec cette frénésie que la plupart des pays réservent au football.
Pour justifier cette orientation pédagogique, le ministère arménien de l'Education dégaine de nombreuses études scientifiques, comme celle menée par le Docteur américain Stuart Marguilies, qui après deux ans de tests, a conclu que l'apprentissage des échecs améliorait les résultats des élèves de plus de 6 ans. Une autre étude du professeur Peter Dauvergne, qui est également un maître d'échecs, a conclu que le fait de jouer régulièrement aux échecs à partir de l'âge de 10 ans pouvait augmenter les scores de QI, renforcer les capacités de résolution de problèmes, améliorer la mémoire et favoriser la pensée créative, notamment chez les adolescents.
Au Royaume-Uni, les écoles privées s'y mettent
Malcolm Pein, directeur général de " Chess in Schools and Communities ", un programme qui introduit les échecs dans les écoles britanniques, affirme que les échecs ont un impact positif sur les enfants et les adolescents. " Non seulement le jeu donne aux jeunes de bonnes capacités de réflexion et améliore leur capacité de concentration, leur mémoire et leur calcul mental, mais il leur apprend aussi à assumer la responsabilité de leurs actes ".
En effet, les britanniques adoptent plutôt une approche comportementale du jeu, puisqu'ils le plébiscitent pour responsabiliser les jeunes, leur montrer que chaque action a des conséquences, et qu'il faut mûrir sa réflexion et rationaliser ses décisions. " Il s'agit aussi d'un jeu raisonnablement calme et discipliné ", explique M. Pein. Une vertu que l'on ne peut que véhiculer dans un monde où l'on ne ralentit que trop rarement.
En France, les échecs font un bond spectaculaire
En France, c'est l'Île de Beauté qui fait office de pionnière en matière d'intégration des échecs dans le processus d'apprentissage des enfants et des adolescents. En effet, plus de 25 000 élèves ont été initiés au jeu d'échecs dans les écoles corses. D'autres projets ont été lancés dans l'Hexagone, notamment sous l'impulsion de la fondation " L'échiquier de la réussite " auprès d'enfants et d'adolescents en difficulté à Lille, Trappes, Mantes-la-Jolie, sur l'Île de la Réunion, etc.
Récemment, c'est l'exécutif qui s'y est mis à travers la circulaire " Introduction du jeu d'échecs à l'école " réalisée par le ministère de l'Education nationale et distribuée dans les écoles et les collèges. Selon une étude pilotée par Michel Noir, ancien maire de Lyon, ancien ministre du Commerce extérieur et docteur en sciences de l'éducation, le jeu d'échecs permet :
- D'améliorer la capacité de concentration de 50 % chez les enfants et les adolescents ;
- Dope leur capacité de mémorisation de 22 % ;
- Améliore leur capacité à résoudre des problèmes de 32 %.
Dans sa thèse " Le développement des habiletés cognitives par la pratique du jeu d'échecs ", l'académicien a démontré que les compétences acquises par les enfants et les adolescents grâce aux échecs sont largement applicables à d'autres domaines, notamment professionnels.
En Pologne, les échecs deviennent obligatoires !
Plus près de chez nous, la Pologne a pris le taureau par les cornes, prenant une mesure drastique pour la rentrée 2017 : tous les élèves des écoles primaires et des collèges devront apprendre à jouer aux échecs en classe, avec à la fois une matière dédiée, mais aussi l'intégration du jeu comme outil pédagogique dans d'autres matières comme les mathématiques.
Convaincu ? Et si vous procédiez à l'achat d'un échiquier sur La Palais des Echecs pour initier votre enfant ou ado aux joies de l'échec et mat ?
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